PLACES D’EXAMENS LE GOUVERNEMENT PENSE A VOUS

EXPÉRIMENTATION D’UNE NOUVELLE MÉTHODE D’ATTRIBUTION DES PLACES EN OCCITANIE

Il me semble assez évident que l’immense majorité de la profession se plaint de l’attribution des places d’examen. Mais aussi, pour une partie d’entre elle, du coût du système Printel. Sur ce point il est acquis que le service lié à RDVPermis ne sera pas du même niveau.

A la suite du rapport DUMAS, dont nous savons qu’en matière de concertation nous sommes proche du néant, la DSR a donc lancé une expérimentation qui tente de résoudre le problème des places d’examens, mais en plus de liquider Printel.

je l’ai déjà dit je me méfie des expérimentation de la DSR. Sans doute l’expérience de l’expérimentation de la NMA qui a été un summum de fourberie. Que voulez-vous je ne peux pas faire confiance à ces technocrates qui savent tout mieux que nous.

Pourtant je veux voir dans l’idée de base du système en expérimentation un principe de régulation des délais qui avait inspiré le projet DEXO de l’UNIC dans les années 2010.

Principe de régulation qui a pour prétention de favoriser la qualité de la formation.

Tient donc mais comme cela est étrange, la NMA nous a était vendue avec le même argument. Ce ne peut-être qu’une coïncidence. Cette obsession de la qualité par le résultat est insupportable quand nous savons tous que la majorité des candidats sont ajournés avec plus de 20 points et une faute éliminatoire. Donc avec plus de 20 points qui peut oser dire qu’ils n’étaient pas prêts ?

Donc l’histoire se répète et nous voyons déjà les premiers signes de la tromperie de cette expérimentation. J’y reviendrai.

Cette expérimentation poursuit deux objectifs qui peuvent sembler séduisants au premier abord :

  • Responsabiliser le candidat
  • Mieux répartir les places en favorisant les « bonnes auto-écoles »

Ça c’est la soupe que la DSR tente de nous vendre. en quelques mots : en cas d’échec le candidat est soumis à des délais d’attente qui sont en rapport avec le nombre de points obtenus, moins il a de points, plus il attend. Après tout pourquoi pas. D’après la DSR cela va « tuer » le candidat libre. Je demande à voir.

Pour les bonnes auto-écoles la base c’est, comme toujours, le taux de réussite. Il semble que la DSR a totalement oublié un critère du label qui est le nombre moyen de leçons prises pour la premier passage. Passons.

Ce qu’il faut savoir c’est que pour réserver les places cela se fait sur une plateforme numérique et que c’est le principe du premier arrivé, premier servi qui en est la règle.

Conclusion messieurs les exploitants je vous conseille de ne plus dormir ou de mettre en place un système de veille permanente en trois huit, vos salariés se relaieront en permanence. Et encore cela suffira-t-il ?

Que constatons-nous ? Prenons l’exemple du GARD (Voir courrier du délégué de l’UNIC enfin de post). Nous constatons que des écoles de conduite n’ont plus de place ce qui signifie la mort de l’entreprise, mais qui prend ces places ?En partie les collègues peu solidaires. Mais aussi les plateformes numériques qui depuis Paris cannibalisent la maximum de places. J’imagine même qu’elles mettent en place un système d’accaparement des places automatiser par leurs informaticiens. Ainsi les écoles traditionnelles sont vouées à la disparition.

Je sais ce que l’on va dire. J’exagère, je cherche à faire peur. Allez je les entends déjà. Je rappellerai juste que lors de l’expérimentation de la NMA j’avais prédit que cela ne se passerai pas bien, mais déjà on me faisait passer pour un marchand de malheur. Quelques années après mes détracteurs reprenaient mes arguments sans aucune gêne ni honte.

Je lance ici un appel aux écoles de conduite qui vivent cette expérimentation. Vous avez vis à vis de toute la profession une immense responsabilité. Il vous appartient de dénoncer sans attendre toutes les dérives du système, de le faire avec force. c’est à vous qu’il revient de dire STOP si ce système vous semble inéquitable et/ou dangereux pour la profession. Tous vos collègues des autres départements comptent sur vous. Benjamin ne peut pas être le seul à dénoncer l’inqualifiable de cette méthode, soutenez le.

Pour conclure : Il est possible d’imaginer plusieurs systèmes de répartition des places, certains seront plus justes et équitables que d’autres, mais aucun ne réglera le problème. Le seul moyen de régler le problème des places c’est d’en produire plus. Tout autre construction n’est que du bricolage qui favorise certains au dépends d’autres.

Lettre de Benjamin PANIS délégué de l’UNIC dans le GARD

Marie GAUTIER-MELLERAY Déléguée interministérielle à la sécurité routière déléguée à la sécurité routière place Beauvau75800 Paris Cedex 08

Bonjour, Madame la Déléguée interministérielle à la sécurité routière Encore et toujours je constate les limites de l’application RDVpermis. Nous expérimentons cette nouvelle méthode de réservations des places d’examens depuis mars 2020. Pas de chance (ou grande chance), la crise du COVID-19 se greffe sur cette expérimentation. Les faiblesses d’une telle méthode sont mises en lumière. Pour rappel le Gard n’a connu aucune tension en matière de place d’examen depuis des années. Et nous voyons depuis le déconfinement et la reprise d’activité des tensions apparaître, plus que des tensions beaucoup de structures ne peuvent pas se positionner sur les places d’examens. Quelle est la volonté de la DSR ? Faire disparaître les écoles de conduites ne pouvant s’adapter à la nouvelle méthode ? Je n’y crois pas! Le problème étant le peu de places disponibles. Nous, établissements d’enseignement, devons faire preuve de tous les vices pour arriver à réserver des créneaux d’examens pour nos candidats et cela au détriment des établissements moins réactifs, j’ai depuis le déconfinement alerté de la situation catastrophique qui se profile. (Voir mail joint à ce message). Des solutions devaient être trouvées mais des solutions peu durables dans le temps et surtout peut viables si le système doit être généralisé à l’ensemble du territoire national. En tant que représentant UNIC du Gard je reçois quotidiennement les doléances de mes collègues et je ne peux pas laisser de telle situation perdurer. Trop de mes collègues se trouvent dans une situation inadmissible. Peu ou pas de places d’examens. Comment est-il possible de laisser des chefs d’entreprise sur le carreau, sans leur donner la possibilité de présenter les candidats qu’ils ont formé à un examen ? Car oui, c’est la situation que nous rencontrons des établissements d’enseignement n’ont pas la possibilité de présenter leurs candidats. Les places sont distribuées et le principe de « premier arrivé-premier servi » se fait légion, par conséquence les moins réactifs ne voient même pas lesdites places apparaître qu’elles se sont volatilisées. Nous sommes tous des chefs d’entreprise souhaitant voir notre activité perdurer. Comment ne pas vouloir se servir lorsque le plateau arrive et la dure loi de l’économie fait que les moins réactifs n’ont que les miettes, voire rien du tout. Là-dessus j’apprends que nos chers amis qui pratiquent une concurrence des plus déloyale avec le soutien financier de l’État se positionnent sur les places d’examens grâce à une succursale parisienne, j’imagine qu’une personne est dédié à la saisie des examens et qui peut donc rafler la mise sans aucun espoir pour les établissements d’enseignement traditionnels ou locaux de voir les créneaux d’examens mis à disposition. Qu’en est-il de l’équité entre les différents acteurs de la formation routière ? Souhaitez-vous favoriser leur système économique ? Le système n’a donc pas seulement des limites, mais une vocation à créer des inégalités entre structures, au niveau local mais plus encore au niveau national. Comment allez-vous expliquer à la petite école de conduite familiale qui travaille bien depuis des années qu’elle ne fait plus le poids face à l’usine à gaz des plateformes numériques ? Le maillage territorial assuré par l’école de conduite de proximité n’était-il pas un garant de l’accès à la formation pour tout un chacun ? Abordons aussi le problème des BER, car oui nos BER sont débordés, débordés par les doléances des délaissés du système. Système créant des conflits entre écoles de conduite car aucune équité au niveau de la réservation des places. Mais aussi avec les BER car nous n’avons qu’eux comme interlocuteurs face aux divers problèmes rencontrés. En l’état actuel, je ne vois que très peu de solution à l’amélioration du système. Êtes-vous donc dans la préparation de la privatisation des examens du permis de conduire ? Je me pose la question. Vue les tensions que le système crée dans notre département du Gard, qui je le répète n’as jamais connue une telle situation de crise et le mot est faible. J’ai aussi appris que dans le département du Gers les places sont réservables uniquement pour les écoles de conduite gersoise pendant 24h, ce qui est un bon point. Car nous au niveau du département du Gard nous avons un très gros problème de report des candidats des départements limitrophes en matière de permis A. Effectivement, les moto-écoles de l’Hérault (qui visiblement manque de places sur leurs propres centres d’examen) se positionnement sur les centres d’examen des départements limitrophes. Comment voulez-vous que les BER puissent fournir des places d’examen aux écoles de conduites d’autres départements alors que la situation locale est déjà tendue. Là encore le système RDVpermis ne donne aucune solution, mais créé des difficultés dont nous, établissements d’enseignement de la conduite, nous passerions bien. J’ai beau calculer pour faire les recommandations nécessaires à une évolution positives du système je n’en vois que très peu en l’état actuel. J’oserai tout de même vous donner quelques pistes. Le système montre qu’il y a un réel manque d’offre au niveau des places d’examens, vous avez deux solutions :1. Continuer la technique de l’autruche qui ne fonctionne pas depuis des années. Retour à la MNA et partager le gâteau pour satisfaire aux mieux toutes les écoles de conduite (solution peu envisageable d’après les échanges que j’ai eus avec Monsieur Barbe).2. Fournir assez de places pour répondre à la demande. Comment faire ? En déployant plus IPCSR sur le territoire donc en recrutant, ou alors reste la solution de la privatisation, si l’administration n’est pas en capacité de fournir assez d’inspecteurs et donc d’unités d’examens B et A. Nous avons essayé l’expérimentation et nous voyons que le système ne fonctionne pas en raison du manque cruel de place d’examens, des solutions durables doivent être apportées. Fini la «bricole». Arrêtez de vouloir stopper l’hémorragie avec un simple sparadrap. La situation s’enlise depuis des années et à coup de « mesurettes» et de «poudre de perlimpinpin» on ne fait que repousser le problème.

 

Vous allez nous dire que ce RDVpermis ne fonctionne pas, c’est le système CANDILIB qui va être déployé nationalement. D’après nos retours du terrain le système fonctionne encore moins bien et la situation est encore plus dégradée dans les départements ou vous avez mis en place ce système. Alors que devons-nous faire ? Choisir la libéralisation complète des places d’examen d’après le modèle CANDILIB? Je dis NON !! Accepter RDVpermis en l’état et voir la fin de toute équité entre les écoles de conduites mais aussi avec les plateformes numériques ? Je dis NON!!Pour rappel dans un mail en date du 12 juin 2020 je faisais ces propositions: «Plusieurs possibilités pour rendre le système viable:1) L’administration est capable de fournir assez de places d’examens sur le modèle de l’examen ETG, en embauchant des inspecteurs, en élargissant les plages de travail ou en privatisant l’organisation des examens.2) Limiter le nombre de places saisissables par numéro d’agrément.3) Faireune totale transparence sur les places d’examenset communiquer aux responsables d’organisation professionnelle des chiffres détaillées (« qui prend quoi ?»). Nous devons savoir qui prend les places de façon détaillée. Donnez les noms des structures et le nombre de places réservées. A ces recommandations je rajouterais que ce RDVpermis doit être déployé il est absolument nécessaire que les BER est des moyens de freiner ceux qui ceux gavent en places au détriment des collègues afin de permettre une équité entre structures dans l’accès aux places examens. Il faut aussi absolument garder une préférence territoriale, en laissant un accès unique aux structures locales pendant une durée de 72 heures. Afin de limiter de forts transferts de problème d’un département à l’autre. Je prends ici mon rôle d’établissement éclaireur dans l’expérimentation plus qu’au sérieux et je ne peux laisser un tel système se déployer au niveau national sans alerter des dangers pour la profession. Nous devons absolument revoir la copie car en l’état nous nous dirigeons vers une catastrophe nationale sans précédent. Nous le voyons clairement car là encore l’exemple du Gard est flagrant. Depuis plus de 10 ans que je suis dans la profession nous n’avons jamais connus de tels problèmes de places d’examen et surtout d’accès aux places. Là nous sommes dans une situation très compliquée et je ne vois absolument pas comment une méthode qui créée des difficultés là où tout allait bien va permettre de trouver des solutions là où tout va déjà très mal à l’heure actuelle. Le système doit recevoir d’importantes modifications afin d’être viable, mais l’offre en places d’examens doit aussi être fortement augmenté, sans quoi ce nouveau modèle est voué à l’échec. Respectueusement

PANIS Benjamin

 

18 comments on “PLACES D’EXAMENS LE GOUVERNEMENT PENSE A VOUS

  1. Et oui Benjamin ton discours est clairvoyant et nous préparent à d importantes difficultés à venir seule la privatisation des examens est la solution pour permettre de sauver nos entreprises et de donner le plus grand nombre de places d examens aux candidats commençons à titre expérimental de privatiser les permis poids lourd puis la moto et je suis sur qu en laissant les inspecteurs qu en permis B on verra vraiment que les problèmes seront en grande partie règles

    Cordialement Jo Grech

  2. Unic

    Fourberie et technocratie dans la même phrase, tu aimes les pléonasmes…
    Ceci étant conclure que les élèves ajournés ont le niveau parce qu’ils ont 20 points me paraît très spécieux, et ce pour au moins 2 raisons:
    -un candidat qui échoue à plusieurs reprises pour une prise d’information déficiente (sans doute le cas le plus courant) aura systématiquement plus de 20 points et une note éliminatoire, il n’en restera pas moins dangereux.
    En principe, il ne faut pas comptabiliser les points en cas de notes éliminatoires et dans le cas précité, on comprend bien pourquoi, une erreur éliminatoire peut-être l’arbre qui cache la forêt. Le soucis est que l’IPCSR induit en erreur en remplissant les cases. (Ça serait peut-être un point à rectifier dans un bilan de compétences qui n’est pas un car non exhaustif, mal exploiter soumis à une notation complaisante).
    -la deuxième erreur est de se laisser abuser par l’effet trompe-l’œil d’une procédure d’évaluation toujours plus permissive. Combien obtiendraient leur permis avec les critères en vigueur il y a ne serait-ce que 10 ans ? Et pour quels résultats ?

    Quoi que fasse la DSR, ça restera un coup d’épée dans l’eau car l’élève est avant tout humain et en tant que tel, il s’adapte constamment aux conditions qu’on lui oppose.
    On a imposé les 20h pour monter le niveau et éviter de gaspiller des places d’examens, ça n’a eu aucun effet sauf celui de remplacer la notion d’apprentissage par la notion d’achat. Nous en subissons encore les effets néfastes 30 ans après.
    On a bidouillé la MNA pour nous contraindre à élever la qualité des formations. Bide total, car une fois de plus on a pas tenu compte du fait que l’élève agit en fonction de la perception (subjective) qu’il a de son niveau, de son seuil d’acceptabilité de l’échec et des contraintes qui s’imposent à lui en cas d’échec. Merci aussi à Jospin qui a supprimé le timbre fiscal en 98, merci aux branquignoles qui ont plafonné l’accompagnement à une somme dérisoire…

    Finalement, on a ouvert la boîte de Pandore en jouant sur les critères d’évaluation. Chaque abaissement de niveau se traduit dans un premier temps par une hausse des taux de réussite, une résorption des délais. Ceci renvoyant aux candidats le double signal qu’il y a moins de risques d’échec et pas de contraintes de délai pour re-tenter. Dans un second temps, les taux rechutent et les délais augmentent, ce qui contraint à une nouvelle « harmonisation » et un retour à la case départ.

    En fait tout ce qui a été entrepris pour essayer de rationaliser l’utilisation des places d’examen a évidemment échoué et c’est révélé contreproductif pour l’enseignement, notre profession et la sécurité routière de façon générale. Ça fait plus de 15 ans qu’on lâche des boulets sur les routes, on en mesure les effets au quotidien: foutoir sur les routes, primes d’assurance et franchises qui flambent. Moins de morts c’est bien (merci la sécurité passive des voitures modernes), moins d’accidents ça serait mieux !

    Concernant la nouvelle méthode de réservation des places, le principe semble aller dans le bon sens mais les modalités de fonctionnement sont à l’évidence à repenser. Il va falloir faire preuve d’une vigilance extrême afin que le système ne privilégie pas les plateformes. (Pénalisation des candidats libres multirécidivistes comme c’est le cas pour n’importe quel auto-école).

    Quant à la conclusion que l’augmentation du volume de place serait la seule voie possible, je m’inscris en faux pour les raisons que j’ai cité plus haut. Ça ne fait que déplacer le problème. Plus de places, c’est tuer un peu plus l’apprentissage donc notre métier.
    Il faut remettre le candidat face à ses responsabilités !! Il doit réserver sa place lui-même et en être comptable. De même que l’état doit enfin assumer son rôle de « gendarme » en tant qu’organisateur d’un examen qui a pour but d’interdire la route aux incompétents.

    Dans notre pays nous avons la sale habitude d’exonérer les gens de leurs responsabilités individuelles en reportant leurs insuffisances sur la collectivité. Pour le permis c’est pareil, ça n’est pas le gamin qui manque d’aptitudes ou d’envie, c’est l’auto-école qui est incompétente et corrompue ou l’IPCSR qui est pervers. Vue la difficulté qu’on la plupart a tourner un volant et le nombre de « ça m’saoule » entendu sur une journée, on devrait peut-être se rendre compte que la profession et la DSR font fausse route depuis 30 ans.
    Nous n’avons pas besoin de plus de places, nous avons besoin de plus d’ELEVES et de moins de CON-SOMMATEURS !!

    • Bonjour,
      Quelques remarques sur cette réponse.
      1 Sur les points et les fautes éliminatoires : de nombreux ip comptabilisent les points et remplissent totalement le CEPC, et nous savons que de nombreux candidats ont parfois aux environs de 24 points, c’est un fait. Mais justement cela pose la question de l’évaluation, je rappellerai que lors de la réforme BUSSEREAU l’idée qui prévalait était justement d’avoir un jugement global et non sur une erreur. D’ailleurs lors de cette réforme la « faute éliminatoire » n’avait pas été retenue. Passons là n’est pas le fond du sujet actuel. En effet dans RDVPermis l’idée est de lié le délai de re-convocation au nombre de points obtenus, or si cette idée est intéressante elle perd toute sa valeur si le nombre d’ajourné à plus de 20 points est important.
      2 Sur la permissivité des évaluations actuelles je suis d’accord.
      3 Sur les 20 heures je partage aussi, j’ai connu l’avant.
      3 Sur la NMA. Elle s’est faite à la demande des syndicats de l’époque et avec leur bénédiction. Mais la profession, à l’époque n’a pas réagit aux alertes de ceux qui étaient dans les départements expérimentaux. Il y aurait beaucoup à dire sur cette expérimentation et les conditions dans lesquelles elle s’est faite. D’ailleurs avec RDVPermis j’ai la fâcheuse impression de revivre la même histoire et la même duperie de l’administration.
      Pour ce qui est du volume de place c’est bien que se trouve le problème et cette nouvelle méthode n’y changera rien.
      Quant a dire que nous avons besoin d’élèves et pas de consommateurs là on nage en pleine illusion.

      • Il ne peut pas y avoir d’évaluation sans note éliminatoire pour la simple et bonne raison que toutes les erreurs ne peuvent pas être mise sur le même plan de gravité.
        La boutade sur l’élève con-sommateur n’avait d’autre intérêt que de mettre en exergue la responsabilité de ce dernier dans le manque de places et d’appuyer sur le fait que quoi qu’il soit fait, tant que les candidats ne seront pas impliqués et responsabilisés (c’est naïf, j’en ai conscience) dans l’utilisation des places, c’est voué à l’échec. L’élève est devenu un consommateur car on l’y a incité. C’est juste une question d’opportunisme. On a ouvert la porte aux candidats libres, c’est une catastrophe reconnue et plutôt que de reconnaître son erreur, l’état essaye de trouver une nouvelle usine à gaz qui va rajouter une couche au millefeuille de la connerie. En ce sens j’abonde sur la nécessité d’être ultra vigilant, voire virulent quant aux conditions de mise en œuvre du « machin ».
        Rajouter des inspecteurs c’est comme ouvrir un peu plus le robinet alors que la fuite de la baignoire ne fait que s’agrandir. A chaque fois qu’on augmente le volume de places on dévalue la plus value apportée par notre travail. La valeur d’une chose provient de sa rareté et de la difficulté qu’il y a à l’obtenir. Nous nous plaignons du fait que l’opinion a une image galvaudée de notre métier mais en leur apportant tout sur un plateau nous nous tirons une balle dans le pied. A quoi bon payer un professionnel plein pot quand un amateur peu prodiguer la même prestation pour 2 fois moins cher, que les délais liés à un échec ne sont plus un obstacle ? Est-ce vraiment comme ça que nous envisageons l’avenir ?
        Notre raison d’être est dans notre capacité à faire ce que le commun ne sait pas faire. Si nous voulons survivre, il faut des examens sélectifs, une notation sans complaisance, des candidats renvoyés face à leur responsabilité individuelle. L’abondance de place ne fait qu’aider un peu plus les « mauvais », les candidats libres et les plateformes.
        Mais ça n’est que mon humble avis.

  3. Globalement la privatisation du code facilite l’organisation de l’auto ecole, élimine les abus de l’auto ecole mais favorise la diminution du niveau de connaissance des élèves…
    Donc privatisons la conduite…on aura les mêmes effets.
    Et plus l’IPCSR dans le systheme actuel favorise une diminution du taux de reussite mais augmente le niveau requis…plutôt bien non ?

    • Plus le niveau est relevé, plus les places sont rares, plus cela légitime notre existence. En une bonne vingtaine d’années on a augmenté le nombre de places par divers moyen, on a a constamment abaissé le niveau d’un permis qu’on dit encore trop difficile…
      bilan: les élèves en font de moins en moins, les candidats se disent qu’ils ont leurs chances en filière libre. Les baltringues du web fleurissent et nous, nous ramons…

  4. je crois messieurs que vous vous trompez de sujet. le problème de RDVPermis c’est que si les plateformes cannibalisent le système vous n’aurez plus de places, c’est aussi simple que cela. Il existe déjà une appli faites par une startup pour faire une veille sur Candilib et récupérer les places dès quelles sont en ligne.. Le sujet il est là et pas ailleurs. Tout le reste c’est de la littérature pour se faire plaisir. Désolé.

  5. Désolé Ph.Colombani je répondais à Éric le…
    Je ne comprend pas le raisonnement selon lequel plus d’IPCSR ferait baisser le niveau requis…moi je pense le contraire.si le niveau augmente il y a moins de réussites donc besoin de plus d’IPCSR…
    Je ne comprend pas ou vous voulez en venir avec la canibalisation ??? Pour moi la porte ouverte à toutes les fenêtres est la privatisation et non la méthode d’attribution…
    Pour les usines à permis la privatisation est une aubaine…pour les plateformes aussi…la médiocrité dans la formation serrait reconnue.
    Ce systheme favorisera les plateformes…non…au contraire…nombre de points faible = délai de repassage long…
    Je préfère les bons millésimes.

    • H Bonjoçur
      Hé bien vous le constaterez le risque est de voir les plateformes se servir et prendre les places avant les écoles traditionnelles. Comme je l’ai déjà dit sur Candilib un petit malin a mis au point une appli qui lui permet d’être informé immédiatement de la mise en ligne de places d’examens et donc de les prendre avant tout le monde, il fait payer son appli 8€/mois. QUi empêchera les plateformes de faire pareil sur RDVPermis ?

  6. Bien sur nous nous trompons de problème …
    bien sûr…
    Depuis la mise en place des 20h, donne moi une seule mesure qui est allé dans le bons sens ?
    30 ans qu’on s’attaque au symptôme du mal sans s’occuper des causes.

    • Nous sommes d’accord, 30 ans que personne ne veut prendre le pb à bras le corps et 30ans de conservatisme absolu de la profession et des pouvoirs politiques.

  7. Mettez vous 5 min à la place de l’élève Lambda
    D’un côté des auto-écoles à la réputation sulfureuse, des tarifs paraissant élevés.
    De l’autre des plateformes avec des prix apparemment bas pour des prestations apparemment identiques.
    Au milieu, en juge de paix un examen vide de contenu donc un niveau de préparation qui peut être assurer par une brêle, des délais de repassage courts, des frais d’accompagnement bas.
    A votre avis vers qui le candidat naïf va se tourner ?
    Il faut éviter à tous prix que les places soient distribuées n’importe comment c’est une évidence mais il faut faire en sorte qu’aller dans une auto-école classique ait encore un intérêt. Ça passe par un examen au niveau relevé et un volume de place contenu.
    Vouloir des places pour pouvoir continuer notre petit train-train, c’est faire le jeu de nos adversaires.

    • L’UNIC a toujours considéré que le niveau de l’examen est notre meilleure protection, malheureusement pour l’ETG le niveau est pitoyable on en voit le résultat. Je suis d’accord avec toi sur ce point.

  8. F Lopez, plus de places c’est renvoyer le signal aux candidats qu’ils peuvent se ramasser sans rencontrer la contrainte d’attendre des semaines avant de repasser.
    On voit avec l’ETG que beaucoup y vont les mains dans les poches et le passent à répétition, parfois sur une même journée.
    L’externalisation a augmenté le volume de places pratique, ça a conduit à la chute des délais. Une fois que les élèves ont remarqué qu’ils pouvaient repasser très vite à moindre coût, ils ont recommencé à vouloir tenter. Et de la recommence le gaspillage de places qui pousse à en vouloir encore plus.
    C’est bêtement humain.

  9. RDVPermis est une vaste blague technocrate, destinée à faire croire au public que d’administration a résolu le problème des places d’examen. Ce « problème » étant dû au mode de consommation décrit plus haut par Eric, et induit par les politiques (lol)… je créée le problème et je me félicite de l’avoir résolu… Bouffonnerie : non seulement le problème est créé de toutes pièces, mais il n’est pas résolu.

    D’autre part les réformes émanant de la DSR sont d’une qualité incomparable : réforme de l’ETG en 2016 (chute du taux de réussite global de 70% à 16%, suivi d’un mail de monsieur Barbe nous demandant d’être bienveillant avec nos chers petits). ANTS et plus de 2 ans pour être (à peu près) opérationnel (et messieur Barbe et Ginéfri qui osent parler de fantasme au congrès de l’UNIC… tout en disant que tout sera résolu dans 48h…)….

    Depuis le début Rdvpermis est une escroquerie organisée (et les errements post-confinement bien orchestrés aident bien).

    C’est une première pierre vers la privatisation qui résoudrait le problème de répartition mais conduirait inévitablement vers un comportement bien plus consumériste. Or pour l’instant ceux qui profitent, voire abusent, du consumérisme ne sont pas forcément ceux qui travaillent le mieux.

    Faudra-t-il délaisser toute envie de pédagogie et d’enseignement au profit du bénéfice ? c’est à y perdre son âme.

    Depuis le début cette expérimentation aurait dû être boycottée, quitte à laisser l’administration créer une horreur non-opérationnelle, comme elle seule en est capable. Quitte à en faire les frais et en communicant vers nos clients ou prospects.

    Arrêtons de nous saborder en aidant l’administration à nous planter des couteaux dans le dos.

    Pas la peine de me demander ce que je propose. Tout le monde le sait déjà : soit on bloque la DSR, soit on la laisse faire et assumer ses conneries. Le jour où l’administration fera quelque chose en faveur de nos établissements il sera temps d’envisager de, peut-être, faire quelque chose pour elle.

    • OUAIS, je ne partage pas tout sur ce constat car il y a erreur sur certaines cibles et quelques confusions. Par exemple la DSR n’a rien à voir avec l’ANTS qui est un établissement public (donc indépendant) mais sous tutelle du ministère de l’intérieur (donc pas la DSR). « Bloquer » la DSR n’a aucun sens car la DSR fait ce que demande le gouvernement, c’est bien le rôle d’une administration que de mettre en œuvre la politique dévidée par le gouvernement. De plus je ne comprends pas ce que signifie « bloquer la DSR » ? Quant aux réformes évidemment qu’elles ne sont pas dans notre sens et pour cela je redis ce que je dis depuis bien longtemps il faut se tourner vers l’Union Européenne et les GOPE qui donnent comme objectif à la France de déréglementer les professions réglementées, ce que fait parfaitement Macron et sa bande. Mais là encore dès 2008 un haut fonctionnaire monsieur LEBRUN avait alerté de ce risque et certains syndicats de la profession avaient tout fait pour qu »il parte, quand on ne veut pas entendre…, l’UNIC avait relayé cette alerte mais sans être entendu par les collègues. Donc ce qui nous arrive était prévisible et effectivement la formation devient un produit de consommation comme bien d’autres, je ne l’approuve pas mais je le constate. Quant à la privatisation elle était prévue par CAZENEUVE qui voulait tout privatiser à l’exception de l’examen B, une réunion avait même eu lieu et TOUS les syndicats avaient approuvé, c’est l’Élysée qui à bloquer le projet. De toute façon ceux qui refusent la privatisation ont des arguments tout à fait valable, mais ne rêvons pas il n’y aura pas d’augmentation du nombre d’ipcsr, cet argument nous est servi depuis 30 ans et c’est juste une utopie. Quant à ceux qui proposent de supprimer l’examen, il faut savoir que l’ECF l’a proposé il y a bien longtemps (rapport GILBERT), mais que les directives européennes (il y en a trois ne le permettent pas. Donc là aussi il faut être réaliste. le choix de la privatisation ne peut-être qu’un choix pragmatique, pour ma part ce n’est pas un dogme ou une idéologie, contrairement à ce que certains pensent. Lorsque la conseillère transports de FILLON, 1er ministre, nous avait reçu, nous lui avions dit « embaucher 200 ipcsr et on en parle plus », la réponse a été claire et nette, je cite « embaucher des fonctionnaires, vous n’y penser pas. ». Maintenant si certains ont des solutions fiables et qui peuvent être mises en place je suis preneur.

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