En route vers un nouvel avenir

Cette année cela fait trente ans que j’ai commencé dans cette profession, trente ans que j’entends les professionnels se plaindre d’un manque de places d’examens. C’est pourquoi la date du 20 juin 2013 restera une date historique pour la profession. Ce jour là, en conclusion d’un pari fou ( le relais solidarité auto-écoles) un syndicat, l’UNIC, obtenait un engagement clair du pouvoir politique avec une feuille de route précise : réformer le permis de conduire pour en finir avec les délais, début des discussion juillet 2013 remise au ministre des propositions pour la fin de l’année 2013. Une vraie feuille de route, un objectif, une date de début, une date de conclusion. Que demander de plus ?

Le courrier du Ministre Manuel VALLS

Ainsi nous avons 5 mois et pas plus pour apporter des solutions et lancer, ensuite, la réforme.

Nous pourrions voir dans ce courrier l’aboutissement de 10 ans d’efforts, de luttes, souvent seuls contre des forces conservatrices qui s’accrochent à un système qu’elles ont elles même mis en place. Système qui doit maintenant disparaitre, l’exemple de la nouvelle méthode d’attribution est significatif, l’UNIC reste aujourd’hui le seul syndicat représentatif à l’avoir combattu. Seuls, encore, pour lutter contre le projet de Madame Ségolène ROYALE.

Nous ne demandons rien d’autre que de pouvoir travailler sans freins et sans être jugés par une administration dont ce n’est pas la mission.

C’est pourquoi nous devons voir dans ce courrier de Manuel VALLS un événement déclencheur, déclencheur d’un nouvel avenir, le début d’une nouvelle route, d’une nouvelle construction de la profession et le règlement pour les trente prochaines années du problème des places d’examens. Rappelons au passage que la France est le seul pays d’Europe où ce problème des places existe.

Nous ne sommes pas dupes, pas naïfs de ce qui va se passer, les difficultés sont encore nombreuses et les forces conservatrices, pour ne pas dire réactionnaires pour certaines d’entre elles, vont appuyer de tout leur poids pour ne pas changer ou si peu.

Il suffit de lire certains articles de presse parus dernièrement, dans lesquels il est encore question de remettre sur la table le sacro-saint permis à 1€ et sa formidable charte de qualité ! ils n’en sortiront donc jamais ?

Et d’autres encore qui nous préparent déjà le discours sur la qualité selon le taux de réussite et qui font, par avance, le procès des auto-écoles les présentant comme de misérables entreprises mercantiles. Ceux là ne doivent pas avoir encore compris le fonctionnement d’une entreprise et doivent avoir de sérieux problèmes avec l’argent. Rappelons que l’Etat n’en a plus, d’argent, et que dans les pays communistes non seulement il y avait des riches très riches, mais surtout beaucoup de pauvres très pauvres, mais c’était pour leur bien , camarades.

Voilà donc l’UNIC, encore une fois seule, car ne doutons pas que les autres organisations ne nous épaulerons pas, tellement elles sont engagées dans leur course contre l’UNIC. Mais cela nous importe peu, car seul l’intérêt collectif nous guide. Cette lettre de Manuel VALLS, montre s’il en est besoin, qu’avec des convictions fortes, une volonté à toutes épreuves et de la pugnacité, nous pouvons arriver à nos fins. Nous n’avons jamais, contrairement à d’autres rédigés des textes nous permettant d’aller là où le vent soufflera. Non, nous avons des convictions et nous allons les défendre sans rien lâcher.

Ne rien lâcher ! Telle sera la position de l’UNIC.

Ne rien lâcher par respect pour tous ceux qui nous ont suivi et qui nous rejoignent, ne rien lâcher car ce courrier de Manuel VALLS nous renforce et nous motive.

Alors il va, déjà, nous falloir poser les lignes à ne pas franchir, poser les contours de ce que nous pourrons accepter et de ce que nous devrons rejeter.

Nous ne serons pas des jusqu’au-boutistes de la privatisation. Notre position sur ce sujet n’est pas idéologique mais pragmatique. En effet comment réduire, voir supprimer les délais sans produire plus de places ? Or pour produire plus de places, il faut plus d’ipcsr, la démonstration en a été faite par l’administration lors de la séance du CSER de mars 2013. Pour avoir plus d’ipcsr il faut donc : soit que l’État en embauche (cette année seulement 24 nouveaux ipcsr ont été reçus au concours…) soit que l’État délègue.

Nous serons attentifs et ouverts à tout, mais il va falloir nous démontrer que la solution retenue va réellement régler le problème. A voir

Sur ce que l’UNIC refusera.

Le discours sur les taux de réussite devra être banni et rejeter avec la plus grande force, ce qui peu aller jusqu’à quitter la table des négociations et à claquer violemment la porte. Et ce sera violent !

La mission sociétale d’une école de conduite n’est pas de faire du rendement et du taux de réussite, mais bien de former des conducteurs qui n’auront pas d’accident, et cela n’a rien à voir avec le taux de réussite.

Le concept du candidat étant présenté après une formation aboutie n’est pas recevable, nous avons tous dans nos établissements des élèves qui conduisent très bien et qui sont ajournés. Ce concept est juste là pour le confort des ipcsr.

De plus la nouvelle méthode d’attribution, basée sur le seul taux de réussite, n’en déplaise à ceux qui ne veulent pas comprendre la circulaire, a mis la profession sous la coupe de l’administration, a divisé les collègues entre ceux qui se croient bons et ceux qui n’osent pas dire qu’ils ont des problèmes de places, une véritable omerta s’est abattue sur la profession.

Ainsi, les exploitants n’osent plus se plaindre de peur de passer pour de mauvais enseignants. Mais avoir de bons taux de réussite avec 4 places par mois et 30 places par mois ce n’est pas la même chose. De plus nous savons tous que selon l’ipcsr… Ainsi nous voyons des collègues courtiser l’inspecteur dans l’espoir de s’en attirer ses bonnes grâces.

Cela doit cesser l’administration n’a pas compétence ni même mission de juger nos établissements. Il nous faudra donc continuer à revendiquer la création d’un Ordre Professionnel.

Le procès sur les frais de présentation. Car enfin qui peut croire que nous allons, gratuitement, prêter nos voitures et mettre nos salariés à disposition pour les examens ? Soyons sérieux !

La référence sur la charte de qualité des écoles de conduite pour le permis à 1€. Allons, allons, de la qualité que cela ? Certainement pas !

Nos références seront notre projet DEXO et notre projet « auto-école-autrement » ces projets sont connus de tous, nous ne les avons jamais cachés. Que les autres organisations présentent les leurs.

Sur la privatisation, lorsque en 2006 nous en avons lancé l’idée nous étions seuls, lorsque nous avons lancé DEXO, nous étions seuls. Or le projet DEXO et le rapport que nous avons remis dès 2010 au gouvernement de l’époque prévoit de commencer la privatisation par les permis groupe-lourds avec certification des entreprises de formation. Alors quand nous entendons certains reprendre nos idées, croyez que nous en sommes heureux.

Que dit le projet DEXO ? Que l’élève a le droit de passer son permis ! Que dit le Ministre dans son courrier : «  Attentif à la situation et soucieux comme vous….concernant le droit de chacun à se présenter aux épreuves du permis de conduire… »

L’élève a un devoir de formation, en regard de ce devoir il doit avoir un droit de passage et en cas d’échec il a un devoir de formation complémentaire et donc l’ouverture d’un nouveau droit de passage etc. S’opposer à cela c’est refuser aux candidats de passer le permis, c’est prendre le candidat en otage, il ne faut pas, alors, s’étonner que notre profession soir mal aimée.

Avec une telle organisation, DEXO, protège la formation et rééquilibre les relations entre les candidat et les écoles de conduite. C’est cela l’intérêt général.

Alors on y croit. Nous sommes en marche…

 

9 comments on “En route vers un nouvel avenir

  1. pourquoi tout simplement ne pas faire passer le minimum des « 20 heures » obligatoires à 40 heures ? Nos élèves seraient dans ce cas obligés d’apprendre réellement, et non pas se retrouver à bachoter des parcours d’examen. Car il est évident que pour un élève complètement novice, 20h de conduite ne suffisent pas… , par contre comme c’est le minimum obligatoire, la plupart des candidats s’octroient un droit de passage « pour essayer » et que faire contre cela… puisque la loi les soutient dans ce sens… nous formateurs, nous restons des incompétents puisque nous n’arrivons pas à les former en 20h à un niveau dit « examen »…c’est le monde à l’envers…

  2. Et beaucoup dirons que le lobbies des auto-écoles prend les élèves en otages. Il est évident qu’avoir imposé 20 heures de conduite cela donne l’idée d’une norme dans laquelle il faut entrer. Su ce constat nous sommes tous d’accord, de là à penser qu’en ajoutant 20 heures on va sortir du problème des places cela me semble un juste.
    L’UNIC a proposer dans « auto-école-autrement » une autre piste.

  3. pourtant… je ne pense malheureusement pas que du côté de l’état, les choses bougeront de façon à solutionner le fond du problème. Je ne suis pas d’accord de dire que c’est une prise d’otage que d’imposer 40h, mais de dire dire que c’est une prise de conscience. La moyenne européenne pour un candidat novice, pour un premier passage à la pratique est de 37h… donc je ne vois pas en quoi c’est une prise en otage. D’autre part, si la formation à la base est de 40h, les élèves se sentiront en formation pendant ces 40h et non en « surcoût » au delà des 20h, et l’assimilation est différente. Je remarque que pendant les 20h de conduite obligatoires, les élèves semblent plus détendus et plus dans l’apprentissage car il savent qu’ils sont dans une certaine « obligation », au delà des 20h, ils doivent payer un surplus non obligatoire aux yeux de l’état, et la l’état d’esprit est complètement différent, il y a d’un coup, une sorte d’urgence et d’agacement qui met en péril la qualité de leur assimilation… voilà c’est mon avis…

    • Oui je comprends très bien votre approche. Toutefois en cette période de crise économique, de bataille avec les loueurs de voitures double-commandes, je pense que politiquement ce message serait néfaste pour l’image de notre profession. Image qui n’est pas glorieuse il faut l’avouer.
      De plus mettre 40 heures de manière arbitraire à tout le monde ne me semble pas une approche équitable. Nous avons des élèves qui n’ont pas besoin de 40 heures et qui conduisent très bien en 25 ou 30 heures.
      Je penche plus pour la suppression des 20 heures et la mise en place d’une véritable évaluation de départ à la suite de laquelle un nombre d’heures minimal de formation personnalisé est établi. De ce fait l’évaluation doit être faite à l’appui de tests reconnus par tous et par un organisme neutre et indépendant des écoles de conduite. Cela me semble plus équitable et moins « brutal » que mettre d’office 40 heures à tout le monde. Je me souviens de l’époque où le minimum de 20 heures n’existait pas et nos élèves prenaient plus de 20 leçons sans difficultés. Je rappellerai que les 20 heures ont été rendu obligatoire par la DSCR suite au constat que des élèves arrivaient en examen sans même savoir passer les vitesses, il s’agissait donc d’obliger les écoles de conduite à faire ce minimum de formation. Cette décision a été la réponse de l’Administration à des agissements peu professionnels d’exploitants.
      Ceci dit si la proposition d’augmenter le nombre de leçons à plus de 20 heures ne vient pas de la profession, l’UNIC pourra la soutenir.

      • Justement, si l’administration est à l’origine des 20h minimum, ça veut dire qu’elle serait sans doute prète à augmenter ce dit minimum… alors effectivement, peut-être que 40h peuvent être excessives… soit, il n’en demeure pas moins que l’augmentation des 20h minimum me semble un solution d’urgence appropriée. Sans compter que justement, les loueurs de voiture se verraient bien embêtés du coup, car ça permettrait de verrouiller les élèves dans un vrai centre de formation automobile, au lieu de les voir partir au terme des 20h chez ses loueurs de voiture école.. qui ont eu malheureusement un certain gain de cause récemment…, supprimer tout bonnement les 20h minimum, serait une catastrophe, et les loueur de voiture école proliféreraient un rien de temps… non là je pense que c’est une terrible erreur que de déverrouiller les 20h obligatoires. Au contraire… il faut inverser la vapeur… une solution radicale, qui fidélise les clients dans l’auto-école de leur choix, leur faire prendre conscience que l’apprentissage de la conduite, c’est pas juste un prix financier, mais un investissement de sa personne, une formation solder par un examen de compétence. Si l’administration impose l’augmentation du minimum obligatoire, les gens suivront, car c’est par l’obligation au départ, qu’une prise de conscience s’opère ensuite. Comme en conduite, c’est L’ACCIDENT qui fait prendre conscience qu’on peut mourir dans une voiture…

        • Au sujet du Ministère je peux dire sans risquer de me tromper que l’augmentation du nombre de leçons au dessus de 20 heures n’est absolument pas envisagé.
          Au sujet des loueurs : non ils n’ont pas gain de cause l’obligation de formation, même si le Conseil d’État en a retiré une partie, entraine de nombreuses fermetures de sociétés de location. Mais là encore il faut voir de plus près la réalité du terrain, de nombreuses sociétés de location de véhicules double-commandes sont tenues par…des écoles de conduite. De plus, sur la prolifération des loueurs en cas d’annulation des 20 heures, relisez la réglementation, rien n’impose les 20 heures dans le cadre de l’apprentissage libre, absolument rien ! Si les loueurs le veulent ils peuvent louer à des personnes qui n’ont jamais mis les pieds dans une école de conduite.
          « Verrouiller les élèves », je cite ! Sans commentaire.
          Prenez donc le temps de lire et dites moi où vous avez vu une proposition de suppression des 20 heures ? Oui je l’ai écris, mais j’ai complété avec une obligation minimale de formation personnalisée.
          Votre approche me donne l’impression désagréable que notre profession ne sait pas se vendre, à peur de ne plus être protégée, à besoin de réglementations pour contraindre, pour verrouiller les candidats au permis à venir chez nous, faute de quoi nous n’existerions plus.
          Et que cela plaise ou pas il faut bien aussi parler d’argent et augmenter brutalement le nombre d’heures ce sera envoyer un signal d’augmentation du coût du permis et cela les politiques n’y sont pas disposés et la profession non plus, je suis prêt à faire le pari que dans ce cas il y aura un certain nombre d’exploitants qui feront des forfaits 40 heures à bas prix de peur de ne pas avoir de clients.
          Nous verrons apparaitre des promos de partout donc une baisse des tarifs.
          Contraindre, forcer, verrouiller, cela n’est pas très pédagogique. Cessons ces approches protectionnistes qui en final ne feront que détruire la profession par rejet du public.

          • « Au sujet du Ministère je peux dire sans risquer de me tromper que l’augmentation du nombre de leçons au dessus de 20 heures n’est absolument pas envisagé. »
            Si l’administration l’a fait une fois… rien ne l’empêchera de la faire une nouvelle fois… elle a bien pour habitude de solutionner en surface et non en profondeur…

            « Au sujet des loueurs : non ils n’ont pas gain de cause l’obligation de formation, même si le Conseil d’État en a retiré une partie, entraine de nombreuses fermetures de sociétés de location. »
            Et l’ouverture de nouvelle…il suffit d’aller voir à Paris…
            « Mais là encore il faut voir de plus près la réalité du terrain, de nombreuses sociétés de location de véhicules double-commande sont tenues par…des écoles de conduite. »
            En minorité. Ceux qui posent un réel problème, sont ceux qui s’improvisent professionnels de la conduite automobile… si certains gérants d’auto-école agrémentés louent leurs propres véhicules de cette manière… libres à eux, le niveau de la profession a toujours été très disparate, et dans tous les domaines il y a des bons et des méchants… le vrai problème n’est pas là voyons.
            De plus, sur la prolifération des loueurs en cas d’annulation des 20 heures, relisez la réglementation, rien n’impose les 20 heures dans le cadre de l’apprentissage libre, absolument rien ! Si les loueurs le veulent ils peuvent louer à des personnes qui n’ont jamais mis les pieds dans une école de conduite.
            Bien-entendu, le jour du permis il n’est même plus nécessaire de présenter le livret B pouvant justifier des 20 heures de conduite… on en revient toujours aux mêmes conclusions : à savoir : le minimum obligatoire.

            « Verrouiller les élèves », je cite ! Sans commentaire.
            Vu l’urgence des loueurs frauduleux… je protège ma profession et mon statut de moniteur… désolé, je suis pas bon en poésie…

            « Prenez donc le temps de lire et dites-moi où vous avez vu une proposition de suppression des 20 heures ? Oui je l’ai écris, »
            Absolument…

            mais j’ai complété avec une obligation minimale de formation personnalisée.
            Développez ! « Une obligation » sans commentaire….

            « Votre approche me donne l’impression désagréable que notre profession ne sait pas se vendre, à peur de ne plus être protégée, à besoin de réglementations pour contraindre, pour verrouiller les candidats au permis à venir chez nous, faute de quoi nous n’existerions plus »
            Mais n’ayons pas peur des mots, je persiste et je signe, absolument, je veux être reconnus dans la profession que j’exerce, et je veux que mon métier cesse d’être dé-statué, ma vie professionnelle repose sur l’idée de faire de nos enfants des bons conducteurs sur la route, mais il en découle bien plus que cela, sans fausse modestie, se conduire sur la route, c’est un peu se conduire dans la vie… d’adapter..etc…

            « Et que cela plaise ou pas il faut bien aussi parler d’argent et augmenter brutalement le nombre d’heures ce sera envoyer un signal d’augmentation du coût du permis »
            Peut-être, mais il faut bien appeler un chat, une chat… politiquement parlant vous voulez dire… (sans commentaire… aussi…) je suis bien triste d’entendre un discours pareil… Nos élèves d’aujourd’hui sont nos conducteurs de demain. Ils ont le droit à une formation sérieuse. 20h, pour la plupart, ne suffisent plus pour les former correctement, et ils en sont tout à fait conscients. Parlez-en autour de vous et constatez que la plupart des personnes concernées est loin d’être hostile à augmenter le nombre d’heures obligatoires légales, le problème ne se situe pas là du tout, et vous le savez pertinemment.
            « et cela les politiques n’y sont pas disposés et la profession non plus, je suis prêt à faire le pari que dans ce cas il y aura un certain nombre d’exploitants qui feront des forfaits 40 heures à bas prix de peur de ne pas avoir de clients. » Vous avez peur qu’un exploitant, peut-être sous prétexte d’une variation de charges fixes, vendent je cite « 40 heures à bas prix » mais voyons…. C’est de la science-fiction, dans toutes les professions des agissements de la sorte s’observent déjà à 20h … vous avez peur de quoi…, la qualité fera toujours la différence !

            « Nous verrons apparaitre des promos de partout donc une baisse des tarifs. »
            la majorité des auto-écoles n’exercent plus de forfait !

            « Contraindre, forcer, verrouiller, »
            Contraindre : non.
            Forcer : non.
            Verrouiller : dans une certaine mesure oui, mais le terme est en effet inadapté puisqu’il vous choque… alors je dirai : Protéger notre profession, pour pouvoir continuer à exercer une pédagogie digne de ce nom.
            « cela n’est pas très pédagogique. Cessons ces approches protectionnistes qui en final ne feront que détruire la profession par rejet du public. »
            Protectionniste : mais oui biensur que je protège mon métier.
            Vous avez le sentiment que le public rejette le permis de conduire ! Là il va falloir m’expliquer. Vous vous contre-disez.
            Pourquoi vous braquez-vous ainsi… je ne comprends pas bien…

          • Non je ne me contredit pas. Je ne dis pas que le public rejette le permis de conduire, je dis qu’il rejette notre profession car il a l’impression d’être pris en otage. je dis qu’il faut protéger sans contraindre et cela est possible. Possible en rétablissant la confiance avec notre profession et pour cela il faut sortir du système actuel qui est un système de pression. Pression sur les taux de réussite, pression qui entraine une forte augmentation du nombre de leçons pour ce fameux taux de réussite. Il suffit de lire la presse, d’écouter les médias, pour comprendre. A une époque le moniteur auto-école était considéré au même titre que l’instituteur, c’est loin d’être le cas aujourd’hui. Ne pas entendre ce désamour serait une erreur à long terme. Si notre profession est tant attaquée c’est bien qu’il y a des raisons. Pourquoi les loueurs se développent tant ? Bien évidemment il y a la crise économique, le pouvoir d’achat qui baisse, mais aussi le ras l’bol de gens qui prennent une quantité de leçons qui devient insupportable. Quand j’entends des exploitants me dire que chez eux personne ne sort en moins de 80 heures, excusez moi mais cela me choque. Qui peut croire que sur un tel nombre d’heures il y a 100% de pédagogie ? Si on accepte cela on va à,l’encontre de nos intérêts.
            Nous avons notre part de responsabilité, même si nous n’avons pas toutes les responsabilités. Une remise en cause serait salvatrice pour tous. remise en cause des méthodes pédagogiques, des pratiques commerciales, protéger et défendre une profession c’est aussi se poser des questions et se remettre en cause.
            Les solutions ne me semble pas à trouver dans l’augmentation des 20 heures sans discernement des besoins de chacun. Je pense qu’il faut arriver à un système plus juste, plus équitable dans lequel l’élève n’est pas dans la contrainte comme aujourd’hui. L’avenir de nos entreprises et de notre métier se trouvera dans une diversification, le post permis par exemple.

            Désolé de vous avoir donné l’impression de me braquer, c’est loin d’être le cas. Par contre je trouve que trop de professionnels sont conservateurs et craignent un changement de système, alors même qu’ils sont une majorité à penser que ce système est au bout du rouleau, je trouve que c’est dommage. Je vous donne l’impression que notre profession ne sait pas se vendre, peut-être mais alors pourquoi ne pas arriver à imaginer que sans contraintes nous n’existerions plus ? Pour finir je rappelle ce que j’ai dit : remplaçons les 20 heures par une évaluation personnalisée dont le volume défini deviendra le minimum obligatoire, mais un minimum personnalisé donc mieux accepté, enfin j’imagine.

          • Une réponse parmi d’autres d’un exploitant au projet de l’UNIC.

            Bonjour,
            J’ai lu avec grande attention le document que vous nous avez fait parvenir le 15/10.
            Je suis partisans de ce projet, car je suis convaincu du bien fonde d’une évolution importante de notre profession.
            J’avais adhère au projet initial, autoecoleautrement , dont est issu en partis votre proposition actuelle.
            Comme beaucoup de collègues je sais pertinemment que si la profession n’évolue pas, ne change pas, nous allons droit dans le mur a tout point de vue.
            Maintenant, pour arriver a un tel changement,cela va être très compliquer je pense, car en France le moindre petit changement suscite des réactions incroyablement négatives!, de plus le lobbying de certains pseudo groupement, de certains syndicat prive et public vont certainement mettre des battons dans les roues de ce projet.
            En France on aime bien se regarder le nombril plutôt que de regarder devant soi, et se demander comment on peut faire pour s’améliorer et aller de l’avant, avancer!
            Les syndicats des IPCSR, qui mettent en avant le maintient du service public, me font rire jaune, quand on voit ne serait ce que les conditions dans lesquelles on nous traites dans les services administratifs, les conditions dans lesquelles les élèves sont reçu pour les examens sur certains centre,(pas d’abris en cas d’intempéries, pas de toilettes etc).
            Malgré cela, j’ai envie d’y croire,j’ai envie que cela change,évolue, vers une profession plus autonome, plus responsable, et cela conditionne mon avenir personnel dans la profession.
            Cordialement,

            A ce jour seuls les adhérents de l’UNIC ont lu les propositions que nous feront dans le cadre de la réforme des places d’examens. Propositions dans lesquelles figurent la suppression des 20 heures de conduite.
            Tous les retours que nous avons sont très positifs.

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