Le principe de DILBERT est une forme aggravée du principe de PETER.
Si le principe de Peter garantissait qu’un dirigeant incompétent serait compétent s’il occupait le poste d’un de ses subordonnés, dans une entreprise Dilbertienne au contraire, les dirigeants sont ceux qui étaient les plus nuls aux postes subordonnés. En particulier, ils ne comprennent rien à la technologie et manquent de bon sens dans les cas les plus graves.
Je laisse aux curieux le plaisir d’approfondir ces principes que l’Administration vient de démontrer avec brio dans la mise en œuvre des réformes actuelles.
Après tout, si nous en sommes a un tel degré de désorganisation ce n’est certainement pas la faute aux fonctionnaires de terrain qui ne font que ce que leur hiérarchie leur demande. Ou à tout le moins font le maximum pour réaliser ce qui leur est demandé.
Il est donc légitime de se demander, si comme l’indique DILBERT, la hiérarchie de cette administration n’a pas atteint son seuil d’incompétence ?
- les employés incompétents ne restent pas dans un poste où ils ne sont pas compétents (car promus)
- les employés compétents restent à un poste où ils sont compétents car non-promus
Car enfin, tout cela était prévisible, les nouvelles réformes des permis groupe-lourd et moto et auto, sont la conséquence de décisions Européennes qui ne sont pas arrivées hier. Le projet FAETON n’a-t-il pas été décidé trop tardivement ce qui a entrainé des délais de mise en œuvre trop courts ? Qui décide ? Qui anticipe ? Les hauts fonctionnaires, les cabinets ministériels !
Si aujourd’hui plus rien ne fonctionne ce sont bien eux les responsables et eux seuls !
Dans certains départements les examens motos sont annulés du fait que les nouveaux parcours d’examens ont été mal tracés !
Plus personne ne sait comment faire avec les nouveaux CERFA02, chaque Préfecture, chaque sous-préfecture fait comme elle peut !
Etc.
Mais cela est aussi le résultat du fonctionnement habituel de cette administration dans laquelle les informations ne remontent pas, ou remontent de façon édulcorée. Qui n’a pas constaté que les comptes-rendus de CLS sont vides de tout ce qui peut déranger l’administration ? Ainsi les délégués font remonter des comptes-rendus dans lesquels il semble que tout va pour le mieux. C’est le meilleur moyen, pour eux, de se garantir non seulement un pouvoir sur les écoles de conduite mais d’un autre côté la tranquillité vis à vis de leur hiérarchie qui devient aveugle de la réalité du terrain.
Mais les délégués ne font qu’appliquer ce qui se passe à tous les niveaux de la hiérarchie, pratique de la langue de bois, de dénie des réalités et autosatisfaction.
Ah oui, l’autosatisfaction ! Sport préféré des hauts fonctionnaires qui par principe sont forcement les meilleurs. en tout cas ils en sont convaincus.
Alors avec tout ça ne soyons pas étonnés de la situation actuelle et rien ne dit que nous sommes au fond, le pire est peut être à venir.
Catastrophisme de ma part ? Pas sûr ! Il nous reste à subir l’arrivée du GPE, Gestion des Places d’Examens, et de FAETON, soyons vigilants.
Tout cela serait amusant s’il ne s’agissait pas de la vie de nos entreprises et des conséquences d’une telle désorganisation peut avoir sur notre avenir et sur l’avenir de nos emplois. et n’oublions pas les milliers de farnçais qui veulent passer un permis !
Conclusion : il y a dans l’administration des personnes qui manifestement ont atteint leur seuil d’incompétence. Le pire c’est que selon PETER elles vont rester là où elles sont !
Principe de PETER
Les constatations empiriques sur lesquelles se fondait Peter étaient les suivantes : dans une organisation quelconque, si quelqu’un fait bien son travail, on lui confie une tâche plus complexe. S’il s’en acquitte correctement, on lui accordera encore une nouvelle promotion. Et ainsi de suite jusqu’au jour où il décrochera un poste au-dessus de ses capacités. Où il restera indéfiniment.